SE FORMER À LA PLANTATION : DIVERSIFIER LES ACTIVITES EN ESPACES VERTS

Une formation pratique dédiée à la plantation a récemment été organisée à l’ESAT du GPEAJH. Les Travailleurs ont pris part à l’ensemble des étapes du chantier, depuis la sélection des végétaux jusqu’à leur mise en terre.

Ils ont d’abord choisi les plantes, se sont rendus en jardinerie pour les acquérir, puis ont chargé le véhicule en sélectionnant les outils adaptés. Le chantier s’est poursuivi avec l’arrachage des anciennes plantations, la préparation du sol, la mise en place des nouveaux végétaux et l’arrosage final.

Ces chantiers de plantation étant peu courants, l’activité a suscité un fort intérêt parmi les Travailleurs, plusieurs d’entre eux ayant exprimé le souhait de s’y investir dans le cadre de leur projet professionnel.

La formation a permis de développer la rigueur, la méthode et le sens de l’observation : respecter chacune des étapes, gérer les quantités, choisir avec soin l’emplacement des plantes et en assurer l’entretien. Elle a également mobilisé des compétences de précision et d’attention.

Au-delà de l’aspect technique, cette expérience a favorisé l’épanouissement des Travailleurs par la mise en œuvre concrète de savoir-faire, la coopération au sein de l’équipe et la valorisation du travail accompli dans un cadre naturel et vivant.

METTRE EN PLACE UNE LOGIQUE DE CONDITIONNEMENT EFFICACE EN SOUS-TRAITANCE

Fin août, une société a sollicité l’ESAT du GPEAJH pour l’établissement d’un devis en vue d’une nouvelle production. Cette collaboration s’est révélée particulièrement valorisante pour l’ensemble des Travailleurs de l’atelier sous-traitance, témoignant de la confiance accordée à leurs compétences.

Le projet concernait le restickage de produits obsolètes (papier cuisson en feuilles), une opération minutieuse qui consistait à :
– Ouvrir le carton
– Sortir les produits
– Ajouter un code EAN
– Replacer les produits dans le même carton
– Rescotcher le carton
– Recouvrir le carton de deux nouvelles étiquettes
– Repalettiser à l’identique
– Indiquer le code palette à la fin de chaque préparation

L’objectif de cette mission était de mettre en place une logique de conditionnement efficace, d’éviter les gestes inutiles et d’assurer une conformité totale avec les attentes du client.

Pour les Travailleurs de l’ESAT du GPEAJH, cette activité a représenté une opportunité d’apprentissage et de progression :
– Développement de la dextérité fine lors du collage des étiquettes
– Réalisation d’un travail précis et calme
– Adaptation à de nouvelles tâches
– Acquisition d’une nouvelle technique de palettisation rotative, effectuée sous l’accompagnement attentif de la Monitrice d’Atelier en proximité avec deux Travailleurs, compte tenu de la complexité du geste

Cette production a mis en valeur les compétences et l’esprit d’équipe au sein de l’atelier sous-traitance. Les Travailleurs ont démontré leur professionnalisme et leur capacité à s’adapter à des tâches techniques, dans le respect des exigences du client.

VALORISER LES PASSERELLES : L’ESAT DU GPEAJH FAVORISE LA RENCONTRE AUTOUR D’UN BARBECUE À L’IME DE VILLE-EN-SELVE

L’ESAT du GPEAJH a récemment pris une part active à l’organisation d’un barbecue convivial à l’IME de Ville-en-Selve, réunissant plus de 130 participants issus de plusieurs structures partenaires. Cet évènement illustre l’engagement de l’ESAT dans la construction de liens concrets entre jeunes en situation de handicap et le monde professionnel.

En facilitant la venue et l’intervention de professionnels issus de l’ESAT, la journée a permis aux jeunes de mieux comprendre le fonctionnement des établissements d’accompagnement par le travail, de lever certaines appréhensions et de recevoir des témoignages d’anciens travailleurs ayant intégré l’ESAT du GPEAJH. Ces échanges ont joué un rôle clé dans la « démystification » du parcours vers la vie professionnelle et ont mis en valeur la diversité des activités proposées au sein de l’ESAT, telles que l’entretien d’espaces verts, le travail de la vigne champenoise, la peinture en bâtiment, ou encore les prestations d’hygiène et propreté en entreprises.

Ce moment de partage a également permis de concrétiser l’accueil de jeunes de l’IME dans les équipes d’espaces verts de l’ESAT, grâce à la finalisation de la convention annuelle de partenariat. Cet accord confirme l’importance donnée par l’ESAT à l’accompagnement individualisé, à la progression des compétences et à l’autonomie de chaque usager, en faisant de l’usager un véritable acteur de son projet.

À travers son implication, l’ESAT du GPEAJH montre qu’il est non seulement un lieu d’apprentissage professionnel et d’épanouissement social, mais aussi un acteur central de l’inclusion et de la réussite des parcours éducatifs sur le territoire rémois.

APPRENDRE ENSEMBLE : UNE SORTIE POUR DÉCOUVRIR, COMPRENDRE ET PARTAGER À AMIENS

Cet article a été rédigé collectivement par des Travailleurs de l’ESAT du GPEAJH : Yannick, Jérémy, Séverine, Vincent, Arnaud, Guillaume, Aurélien et Stéphanie.

« Jeudi 26 juin, c’était la Journée des Travailleurs. Nous nous sommes donnés rendez-vous à l’ESAT à 7h30 pour prendre un bus de tourisme à 7h45. Le bus nous a récupérés devant l’ESAT pour nous emmener à Amiens.

Après deux heures de route, nous sommes arrivés à Amiens. Nous sommes allés jusqu’au parvis de la cathédrale où deux messieurs nous attendaient avec deux chevaux : Vaillant et Voyou. (On voulait les appeler Steak et Haché, c’était plus drôle !) On n’a pas pu monter tous en même temps dans la calèche, alors nous avons formé des groupes. Tout le monde a pu profiter de la visite. La balade était vraiment bien ! Les chauffeurs nous ont donné plein d’informations et nous ont fait rire avec leurs blagues. À un moment, l’un d’eux a parlé picard, on n’a rien compris ! Le seul petit bémol, c’est qu’on était un peu serrés dans la calèche.

Nous avons fait un tour du centre-ville. On a vu des maisons typiques d’Amiens, avec une porte et une seule fenêtre par étage. Il y a aussi des maisons penchées à cause de l’affaissement du sol. Les maisons sont construites sur pilotis, mais avec l’assèchement des sols, les pilotis bougent et les maisons aussi ! On a vu une vieille usine, l’université Jules Verne (appelée le Nautilus), la tour Perret et la cathédrale, qui est magnifique ! C’est la plus grande cathédrale de France ! On a aussi découvert des œuvres de street-art. Certaines sont vraiment belles et chaque dessin raconte une histoire. Le chauffeur de calèche nous a aussi expliqué l’histoire de la ville et son passé dans le textile.

En attendant notre tour pour la calèche, nous avons pu nous balader à pied et faire les boutiques pour trouver des souvenirs. Nous avons aussi visité l’intérieur de la cathédrale. C’est immense, les plafonds sont très hauts et il y a encore de très belles statues. Amiens, c’est deux fois plus propre qu’à Reims !

Ensuite, nous sommes allés manger au restaurant « Au fil de l’eau ». Nous avons tous mangé la même chose (sauf les végétariens) et avons découvert un plat typique : la ficelle picarde. C’était très bon, on a bien mangé. Seul le dessert, une soupe de fraise, a un peu déçu, mais tout a été fini quand même !

Pour finir la journée, nous avons eu le choix entre une visite des Hortillonnages en barque ou à pied. Le groupe en barque a fait une balade de 3 km. C’était bien et reposant. On n’entendait pas le bruit des voitures, on était en pleine nature. On entendait les oiseaux et les guides nous ont expliqué l’histoire des barques et des Hortillonnages. Les barques servaient à aller sur les îlots pour faire du maraîchage. Aujourd’hui, certains terrains appartiennent à des particuliers et n’ont ni eau courante ni électricité. Depuis les années 70, il est interdit d’y construire des maisons en dur. Souvent, les terrains sont vendus avec la barque. Tous les ans, il y a un concours des jardins fleuris et chaque hiver, les berges sont nettoyées pour retirer la vase et garder les canaux accessibles.

Dans la visite à pied, nous avons vu une ancienne piscine qui servait aux gens d’Amiens à apprendre à nager avant la création des piscines en dur. Nous avons vu des jardins et des œuvres d’art dans le cadre du Festival International de jardin. On a appris que le nom des Hortillonnages vient des gens qui cultivaient les parcelles de légumes : les « hortillons ».

C’était une super journée, c’était génial ! Il faudrait le refaire, mais un peu plus longtemps pour avoir le temps de tout voir. J’aimerais le refaire à pied ou en barque pour découvrir ce que je n’ai pas vu. Par contre, si on y retourne, on mangera au restaurant, mais dehors ! »